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C O M P T E R E
N D U
De La Thèse De
Doctorat Ph.d
Ès Sciences Géologiques
et Minéralogiques
Par
Y
A M M I N E M I C H E L I N T R O D U C T I O N ------------------------------------- La thèse présentée entreprend l’analyse de certains traits géologiques majeurs de la partie septentrionale de la plate-forme arabique, aire comprenant le Liban, la Syrie et les régions limitrophes de l’Iraq, la Jordanie, la Turquie et l’Iran.
L’étude de la structure géologique et de l’histoire
d’évolution géologique de la région est actuelle à mesure qu’elle répond aux
exigences de développement des pays du Moyen-Orient, fait qui est
indubitablement relié à l’exploration et à l’exploitation de leurs ressources
minérales.
L’intérêt théorique du thème réside dans la nécessité de
continuer la généralisation des données géologiques acquises sur la zone de
liaison entre diverses régions tectoniques de la plate-forme Arabique et du
tronçon méridional du géosynclinal de Téthys.
L’étape actuelle de développement de la géologie est
signalée par l’introduction de nouvelles méthodes de recherche qui sont basées
sur les dernières acquisitions de la science et de la technique. En particulier, l’application de la technique
d’observation que constituent les images prises depuis des stations orbitales
(télédétection) rend possible le recueil d’importants renseignements
géologiques, parfois principalement nouveaux.
Objet de
la Recherche
L’auteur de la thèse, toujours se référant aux données
fondamentales des recherches géologiques soviétiques (V. P. Ponikarov et al,
1958 – 1962, 1969) et à celles de géologues libanais et syriens (Z.. R.
Beydoun, 1976 –1979 et d’autres) s’est donné pour objet d’analyser, compte tenu
des résultats d’interprétation des images du satellite LANDSAT 1 et 2, la
géologie de la partie septentrionale de la plate-forme Arabique et de faire les
conclusions théoriques et pratiques convenables. Ceci a impliqué la nécessité de résoudre les
questions suivantes :
1)
Réaliser l’examen et
l’interprétation de l’imagerie existant sur la région considérée, tout en
utilisant les renseignements géologiques et géophysiques déjà acquis. 2)
Faire l’analyse de
l’informativité (l’intensité du renseignement) géologique des images du
satellite aux échelles différentes du territoire en étude. 3)
Faire le point des
connaissances géologiques aujourd’hui acquises sur la partie N de
la plate-forme Arabique et des nouvelles données recueillies par
l’interprétation des planches cosmiques.
L’examen et l’interprétation des images LANDSAT ont été
réalisés par l’auteur de la thèse avec le concours de Docteur V. D. Skariatine
– Laboratoire de Photogéologie de la Faculté de Géologie (Université de Moscou
M. Lomonossov). La synthèse des données
obtenues a été réalisée sous la direction scientifique de Monsieur le
Professeur de l’Université de l’Amitié des Peuples P. Lumumba G. D.
Ajguirey. Un concours de valeur fut
apporté par les collaborateurs de VNIIZaroubiezhgéologia Messieurs V. P.
Ponikarov, Y. D. Soulidi-Kondratiev, A. V. Razvalyaiev, K. Y. Mikhalov, par
Monsieur l’Ingénieur Géologue en Chef du Trust Aérogéologie V. V. Kozlov et
Monsieur le Docteur Géologue A. S. Tchoumakov (MGU). L’auteur leur adresse ses sincères
remerciements.
Nouveauté
Scientifique et Valeur Pratique de l’Œuvre
La thèse représente une addition importante aux
renseignements acquis sur les grands caractères structuraux et sur le
développement des grands éléments structuraux de la partie N de
la plate-forme Arabique. Dans la thèse
sont aussi élaborées des conceptions d’importance régionale sur ces
problèmes. Parmi les structures
tectoniques majeures de la région étudiée distinguons :
A)
Le système de rift (fossé
d’effondrement) du Levant d’orientation subméridienne décelé sur les images du
satellite. Les résultats de
l’interprétation réalisée ont montré le coulissage des grabens, la jeunesse des
déformations, l’héritage par la zone jeune du rift (néogène-quaternaire) de
l’orientation d’une faille levantine profonde (géosuture) subméridienne très
ancienne. Il est suggéré que la zone
tectonique du Levant se rapporte à tout un complexe de failles de fond
extrêmement anciennes, subméridiennes et subparallèles, de la partie N de
la plate-forme Arabique, et transversales par rapport à l’océan de Téthys.
Il
s’est avéré aussi que certaines failles de la zone tectonique du Levant se
prolongent au Nord jusque dans le Taurus.
Ceci implique que la zone de
failles levantine coupe à travers l’ancien substratum de la zone géosynclinale
de l’Océan Téthys.
B)
Un système de failles normales
parallèles à la faille de fond ancienne du Levant. Ce système fut, probablement, utilisé au
cours de la formation de la zone du shelf continental de la Méditerranée E qui
a tous les traits caractéristiques de déformations appartenant au type des
côtes Atlantiques. L’importante mobilité
du système de failles levantin amène à
la formation au Néogène, peut-être antérieurement au Néogène, de bassins
côtiers où auraient pu s’accumuler des réserves de pétrole et de gaz naturel.
C)
Un système de failles
profondes représentant, à ce qu’il paraît, une virgation des zones
tectoniques périphériques les plus jeunes du système de plissements de Zagros
vers le N de la plate-forme Arabique. Ces failles pourraient être considérées comme
des structures géosynclinales embryonnaires. Comme rameaux de cette
virgation devraient être considérés, d’une part, les Palmyrides de direction
NE-SW, et d’une autre, les relèvements remparts de la Syrie N
orientés E-W. Cette zone de
plissements et de failles est une formation tectonique relativement jeune dans
le corps de la plate-forme Arabique, formation qui répondrait au maximum de
déformations mésozoïques et paléogènes-néogènes existant dans la partie S de
l’ancien Océan Téthys.
Parmi d’autres résultats de l’interprétation exécutée
citons :
-
La révélation de structures de dislocations
régionales et locales encore inconnues, l’établissement de leur influence
sur la formation du plan structural actuel.
Dans ce sens, la mise en évidence au NW de Jabal-ed-Drouze de failles
tronquant les nappes basaltiques de Jabal-ez-Zawia analogues à celles de
Jabal-ed-Drouze et orientées SE – NW, comme le montrent les photographies du
satellite, pourrait être considérée comme une addition importante caractérisant
la structure du Nord de la plate-forme Arabique. Il est probable que ces structures à travers
lesquelles pénètrent les magmas basaltiques fassent, en quelque sorte, partie
du système de structures en distension de la Mer Rouge.
Les systèmes
de ruptures subparallèles aux Palmyrides, décelés sur les vues spatiales et
situés au SE ainsi qu’au NW des Palmyrides sont aussi intéressants. Ces systèmes
suivent tout d’abord la direction des Palmyrides et puis, au delà, reprennent
la direction subméridienne du Rift Levantin.
-
Le recueil de nouveaux renseignements
sur les déformations tectoniques à rejet horizontal, reliées à des ruptures
dans la partie N de la plate-forme Arabique.
-
La mise en évidence de structures
circulaires encore inconnues, en particulier dans les domaines basaltiques.
-
La révélation d’un grand nombre de
nouveaux centres d’éruption néogènes-quaternaires, se groupant essentiellement
sur des lignes SSE-NNW.
Le texte de
la thèse comporte 6 chapitres, une introduction et une conclusion, 92 pages dactylographiées, 45 planches (photo du
satellite, schémas, colonnes stratigraphiques, etc.…) et une bibliographie de
105 sources.
CHAPITRE I
M E T H O D E D
E R E C H E R C H E
Les documents de départ sont des clichés (films positifs) blanc
noir du satellite américain Earth Resources Technology Satellite (ERTS)
rebaptisé LANDSAT 1 et 2 à l’échelle de 1/3.300.000e. On avait choisi pour l’interprétation la bande spectrale 7
(0,8 à 1,1 micron, infrarouge) recommandée comme la plus favorable à l’étude
géologique, soit plus de 30 images étudiées.
A partir des positifs films on a réalisé des internégatifs puis des
tirages papier aux 1/1.000.000e, 1/500.000e et 1/200.000e. La méthode de recherche a consisté à l’interprétation
géologique, y compris l’interprétation structurale et tectonique de
planches cosmiques. On a tout d’abord
relevé tous les alignements et éléments structuraux vus sur les images grâce à
un examen systématique comparatif des données d’interprétation des images du
satellite avec celles des relevés géologiques et géophysiques classiques. Faisant ainsi appel aux connaissances déjà
disponibles sur la géologie et la structure de la région, on a rendu les
documents photographiques en des documents photogéologiques. L’informativité ou intensité du renseignement
des images du satellite a été accentuée par l’utilisation d’échelles
différentes faisant la paire dans l’étude de la structure géologique de la
partie N
de la plate-forme Arabique. Cette
méthode de généralisation à étages multiples est corroborée par le fait
que « chaque échelle dans l’ensemble optimum des images aux échelles
différentes de la surface terrestre donne une information géologique
spécifique » (V. D. Skariatine, 1970, 1973, 1975 et autres). Sur les planches aux échelles 1/200.000e et
1/500.000e mieux s’interprètent complexes structuraux formationnels,
plis anticlinaux tertiaires et secondaires, failles accessoires, appareils
volcaniques, diaclases, complexes litho-stratigraphiques principaux. Sur les planches au 1/1.000.000e s’interprètent
bien plis de 1er ordre, failles régionales, zones de failles et
flexures, structures circulaires, etc.… D’une manière générale, l’interprétation des linéaments
est délicate ; ceux-ci, loin d’être toujours décelés comme structures de
dislocation, correspondant très souvent à des traits morphologiques, botaniques,
etc.… Cependant, la comparaison de ces
linéaments avec les données géologiques et géophysiques montre, pour la plupart
de ces linéaments, une liaison à une cause géologique connue, bien déterminée.
L’interprétation d’images du satellite aux différentes
échelles a rendu possible :
1) La mise en place d’une grande quantité de linéaments de
nature tectonique.
2) La mise en place de structures anticlinales encore
inconnues ainsi que l’âge approximatif des cœurs des plis.
L’avantage essentiel des images du satellite réside dans
la généralisation du paysage structural.
Cet effet permet à la fois d’apprécier des grandes structures d’une
dizaine, voire parfois d’une centaine de kilomètres d’étendue. - :- :- :- :- :- :- :- :- :- :- :- :- :- CHAPITRE II H I S T O I R E D ‘ E T U D E
CHAPITRE III S T R A T I G R A P H I E - CHAPITRE IV T E C T O N I Q U E E T H I S T O I R E D’E V O L U T I O N S T R U C T U R A L E D E L A Z O N E D E F A I L L E S L E V A N T I N E
La zone de failles Levantine subméridienne est un accident
majeur de la région étudiée. Sur les
images du satellite on la décèle assez bien depuis le golfe d’Akaba au S
jusqu’au graben de Hassa Kara Su au
N en passant par la mer Morte et le Jourdain.
Au delà, elle s’étend à travers le Taurus. Soulignons que toutes les cartes géologiques
l’arrêtaient au front plissé du Taurus à proximité de Maras. Les images LANDSAT montrent, néanmoins, qu’il
n’en est rien. Cette zone s’étend à
travers le géosynclinal de Téthys, quoiqu’elle s’interprète moins clairement
sur les images.
ANCIENNETE DE
LA ZONE DE
FAILLES LEVANTINE
La zone de rift levantine subméridienne récente hérite une
structure tectonique beaucoup plus ancienne.
Cette conclusion se fond sur l’analyse de colonnes stratigraphiques des
roches cambriennes et phanérozoïques et, particulièrement, jurassiques et
crétacées qui se répandent à l’W et
à l’E de la zone de failles levantine. Généralement, cette vieille zone méridionale aurait séparé
les parties peu profondes d’une mer épicontinentale à l’E des eaux profondes
d’un bassin marin persistant à l’W de la zone de failles levantine. Compte tenu du développement hérité pendant
le Néogène de l’ensemble des rifts du Levant le long de cette zone de failles
méridienne, on peut considérer que cette dernière appartient à une vielle zone
de fractures profondes à vie longue.
Cette grande zone de fractures n’est point unique. Tout un complexe de fractures de fond subméridiennes
à vie longue tronque les parties septentrionales de la plateforme Africaine
située au voisinage. Parmi ces fractures citons le système de failles profondes
méridionales d’El Hoggar en Algérie.
Vers l’avant-fossé de l’Atlas, ces failles profondes contrôlent la
formation de gisements de pétrole et de gaz naturel connus. Parmi d’autres fractures subméridiennes
du N
africain citons aussi celles du massif de Sidi Ifni (Anti-Atlas), de la
plaque du Sahara (gisements de gaz de Hassi-Rmeil). Il est très probable que la fracture profonde
levantine appartienne à cette série de failles profondes subméridiennes à
longue vie.
LE SYSTEME DE RIFTS LEVANTIN HERITE UNE
FRACTURE PROFONDE PRECOCE
Rien ne confirme que la vieille faille profonde,
antécambrienne et phanérozoïque du Levant présentait toujours un système de
rifts. Il n’y a non plus d’indices
d’existence de ces rifts dans ce domaine au Mésozoïque et au Paléogène. Les formations sédimentaires et magmatiques
caractérisant les zones de rifts ne s’y rencontrent-elles. Les données de géologie régionale du grand système de
rifts de l’E Africain, dont le Rift Levantin fait partie, indiquent que l’âge
des plus vieux grabens du Rift Levantin est miocène. Le maximum de déformations tectoniques a eu
lieu à la fin du Miocène, au Pliocène et au Pléistocène. Analogiquement, les renseignements sur l’âge
des terrains qui remplissent les grabens du système de Rifts Levantin indiquent
que l’âge des Rifts est miocène, ou surtout plus récent. Par exemple, le graben El- Ghab est
pliocène (V. Kazmine et al., 1964).
RESULTATS DE L’INTERPRETATION
GEOLOGIQUE DES IMAGES SATELLITAIRES DU RIFT LEVANTIN
1)
Les structures des grabens (fosses
d'effondrement) se décèlent bien sur les images du satellite. Les grabens sont, pour la plupart,
bilatéraux, c’est-à-dire limités par deux failles bordières bien
prononcées. La largeur des grabens est
dans les limites de
2)
La zone du Rift Levantin ne présente
pas une structure d’un fossé continu. A
l’envers, c’est une série de grabens isolés, en particulier, dans le tronçon
libano-syrien du système du rift. Dans
les intervalles entre les grabens s’observe une faille principale unique.
3)
Le système de grabens ne s’aligne pas
sur une droite unique. Les grabens
isolés sont disposés en coulisse (en échelon), de part et d’autre d’une faille
à rejet horizontal sénestre. Un tel
décrochement est reconnu par la quasi totalité des chercheurs s’intéressant des
tectoniques de la zone de rifts Levantine (L. Ghab, 1932* ; Quennell,
1959 ; Freund, 1969, 1970 et al.).
L’amplitude du jeu horizontal de ce décrochement serait de 100 km près
4)
La zone de fractures levantine se
prolonge au N jusque dans le Taurus. Elle couperait, probablement, à travers le
substratum de Téthys. Ce fait s’est
avéré par l’interprétation des images du satellite sur lesquelles a pu être
décelé tout un système de failles subméridiennes.
5)
Un trait très important de la zone de
fractures levantine a été mis en évidence par l’étude des images du
satellite. C’est que vers l’E et l’W de
ces failles sont interprétés des systèmes de failles accessoires moins
prononcées et grossièrement parallèles aux failles maîtresses. Ces failles accessoires sont éloignées de 50
à plus de 100 kilomètres des failles principales. Ce trait important de la zone de fractures du
Levant caractérise, comme l’indiquent les recherches géologiques régionales, la
grande majorité des grandes zones de fractures. De tels systèmes de failles subparallèles satellites qui
accompagnent les failles principales sont reconnus sur tous les
continents. Dans ce cas-ci, notre attention
est attirée par un trait distinctif des grands accidents: parallèlement à la
zone de failles levantine se range tout un système de dislocations de la côte
Méditerranéenne Est. On démontrerait
ci-dessous qu’il serait suffisamment raisonnable de supposer une liaison entre
la genèse de ce système et celle de la zone de failles levantine.
6)
Outre les failles secondaires
grossièrement parallèles à la faille principale, il apparaît sur les scènes
LANDSAT un grand nombre de failles transversales qui s’interprètent très
clairement sur l’imagerie. Ces failles
ne semblent pas croiser, directement pour la plupart d'elles, les failles
axiales (principales) subméridiennes de la zone de failles levantine. Ce fait même suggère l’idée de décrochements récents
à jeu horizontal jouant le long des failles principales de la zone levantine.
(*) : L. Ghab rejettera plus
tard cette idée faute de confirmation dans le domaine libanais.
CHAPITRE V T E C T O N I Q U E E T T R A I T S D E D E V E L O P P E M E N T D E L A C O T E EST – M E D I T E R R A N E E N N E C O M M E Z O N E D E T Y P E A T L A N T I Q U E
Les données géophysiques et géologiques nous amènent à supposer que le Rift Levantin se trouve, probablement, tout au début de son évolution tectonique. C’est de ce fait que les anomalies géophysiques ne reflètent point ici la formation de rifts. Cependant, les profils géophysiques auraient corroboré l’idée d’une liaison intime entre les systèmes des failles normales qui fournissent la côte libano-syrienne et la faille de fond à vie longue. On en conclurait que la disposition héritée des côtes de
type Atlantique, ainsi que leur contrôle probable par des failles précoces très
anciennes et très profondes représentent un phénomène plus fréquent qu’on ne le
pensait jusqu’à présent. Dans ce sens,
la relation que nous avons décrite entre la côte méditerranéenne orientale et
la faille profonde levantine ne peut pas présenter une exception à la règle. -- :- :- :- :- :- :- :- :- :- :- :- :- CHAPITRE VI T E C T O N I Q U E E T H I S T O I R E S T R U C T U R A L E D E L A R E G I O N P L I S S E E E T F A I L L E E P A L M Y R E N I E N N E
La zone plissée et faillée palmyrénienne qui pénètre dans
le corps de la partie N de la plateforme Arabique est considérée
comme un a u l a c o g è n e. Des données sur les épaisseurs et le faciès
des sédiments jurassiques, crétacés et paléogènes furent publiées à la suite de
recherches détaillées réalisées par la mission géologique soviétique de 1958 –
1962 (V. P. Ponikarov et al, 1969). D’après ces données on pourrait supposer que le système de
dépressions sédimentaires sur lequel s’est superposée la chaîne montagneuse
plissée et faillée des Palmyrides a pris naissance au Jurassique et s’est
développée pendant le Crétacé et le Paléogène. La linéarité des structures très claire et les grands
contrastes entre les puissances des sédiments dans les dépressions au
Jurassique, Crétacé et Paléogène permettent de considérer ces structures
rectilignes comme des formes tectoniques synsédimentaires, reliées à des
fractures profondes. Le principal plissement dans le système des Palmyrides se
manifeste à la limite Oligocène-Miocène, ce qui correspond à la phase
orogénique Save, selon la conception de Stille.
Toutefois, il s’agit ici de la phase principale de plissement
(tectogénèse) et non de l’orogenèse comme le comprennent les géologues
soviétiques. Le relief prémiocène des Ghab était peu contrasté et
morne. Seuls des pays hauts en pente douce
auraient pu exister. Les données de la mission soviétique indiquent que
seulement au Miocène moyen on a pu observer dans la zone des Palmyrides un
système distinct de petites failles et de dépressions intermontagnardes dans
lesquelles se déposaient des molasses rouges d’une importante épaisseur. Néanmoins, au Miocène supérieur l’intensité
des mouvements tectoniques s’affaiblit, et c’est au Pliocène que se manifestent
de nouveau des mouvements orogéniques majeurs à une ébauche définitive des
reliefs actuels des Palmyrides (phase orogénique majeure). Dans notre appréciation du caractère tectonique et des
relations régionales des Palmyrides nous nous basons sur l’analogie du cas des
Palmyrides avec celui de « l’aulacogène » du Dniepro-Donetsk, ainsi
que sur l’information recueillie par l’interprétation des images LANDSAT de la
région représentant le prolongement des Palmyrides vers la chaîne géosynclinale
de Zagros. Ces données argumentent et
corroborent l’hypothèse d’une relation tectonique entre le Nord-est d’El Ghab
et les ramifications tectoniques méridionales de l’édifice orogénique plissé de
Zagros. Sur les images LANDSAT
s’interprète clairement un système de plis courts anticlinaux
(brachyanticlinaux) disloqués. Parmi eux
citons le grand pli anticlinal de Jabal-Sinjar orienté E-W, d’où apparaissent
deux directions structurales. L’une de
ces directions E-W coïncide avec celle de la zone de remparts de la Syrie N -
EW et comprend le pli anticlinal de Jabal Abd-el-Aziz et la zone des rides
mineures de Toual-el-Aba. L’autre,
SW-NE, coïncide avec la direction de la zone plissée et faillée des Palmyrides. Sur les images du satellite se voit bien le prolongement
continu des plis et des failles à l’Est et au SE du pli Jabal-Sinjar dirigé E-W
vers la zone tectonique périphérique subméridienne la plus jeune de Zagros. L’étude des images LANDSAT a mis en place des
brachyanticlinaux et des failles de part et d’autre du Tigre, telles que
Ibrat-al-Kabira, Arjeni, Tall-Hukna, Jabal-Sinbar, Jabal-Alan, Jabal-Adaya, Al-Bou-Sayf,
Jabal-Jawar, Jabal-karatchok et d’autres.
La direction des grand axes des plis est tantôt NW – SE (celle de
Zagros), tantôt SW – NE (celle des Palmyrides). Les structures – plis et failles – sont disposées en
coulisse dans les arcs de virgation.
Dans la partie Ouest de l’arc, c’est le cas d’un coulissement
sénestre ; dans la partie Est de l’arc, à proximité de Zagros, c’est le
coulissage conforme à un décrochement dextre.
Une pareille régularité dans le coulissage des structures fut
découverte pour la
première fois, à ce
que nous savons, par le géologue japonais Tokuda (1927) et par suite décrite par G. Ajguirey
(1960) et N. Navoni (1962) dans différentes régions plissées, contrôlées
par des failles profondes. Par
conséquent, on pourrait considérer comme vraisemblable la liaison génétique
entre la formation de l’arc de virgation et l’existence d’une faille arquée
profonde ou bien à un faisceau de failles profondes. Ainsi sont-elles possibles deux solutions du problème du
caractère tectonique des Palmyrides: la première est que ces dernières
représentent un a u l a c o g è n e, la
seconde préférant la conception de liaison étroite qui existe entre les failles
profondes qui contrôlent les Palmyrides et celles de la chaîne Alpine de
Zagros. Comme corollaire, les Palmyrides
pourraient être considérées comme l’e m b r y o n d’u n e
s t r u c t u r e g é o s y n c
l i n a l e qui tronque la partie
septentrionale de la plate-forme Arabique.
Ceci dit, nous proposons une conception géodynamique des
mouvements développés dans la partie septentrionale de la plate-forme Arabique
en relation avec la formation des structures tectoniques majeures. Selon cette conception hypothèse, on tient
compte des phénomènes de distension et de compression qui s’alternent dans les
époques géologiques successives, des phénomènes de décrochement horizontal et,
de nouveau, ceux de distension au cours de la formation des structures des
côtes atlantiques et des failles Palmyréniennes. - :- :- :- :- :- :- :- :- :- :- :- C O N C L U S I O N La t é l é d é t e c t i o n comme méthode d’analyse morphologique des structures tectoniques de la partie septentrionale de la plate-forme Arabique a tantôt affirmé, tantôt nouvellement révélé maints traits majeurs importants de la géologie de la région étudiée. L’analyse des données d’interprétation des images du satellite LANDSAT avec l’utilisation des renseignements existants sur la géologie de la partie N de la plate-forme Arabique a montré : 1.
La grande ancienneté de la zone
tectonique Levantine qui représente depuis le Précambrien une faille de fond
majeure à vie longue. Les mouvements qui
ont joué le long de la faille au Paléozoïque, Mésozoïque, Paléogène et Néogène,
ont déterminé l’emplacement et les traits caractéristiques des bassins de
sédimentation, ainsi que ceux des gisements de minéraux utiles liés à ces
bassins. 2.
La relation génétique entre la zone
tectonique Palmyrénienne et les structures de rempart du N Syrien d’une part,
et la chaîne géosynclinale de Zagros de l’autre. Ce fait aurait eu une grande importance lors
de l’évaluation des possibilités pétrolières de la structure géosynclinale
embryonnaire destructrice de la plate-forme Arabique. 3.
En outre, des systèmes de
dislocations encore inconnus de directions diverses et particulièrement, des
systèmes de failles grossièrement parallèles aux Palmyrides et situés au SSE et
au NE de ces dernières sont mis en évidence. Des structures circulaires avec un
grand nombre de structures volcaniques dans le domaine des plateaux volcaniques
sont de même déchiffrées. La synthèse des conceptions sur les principaux types des
zones tectoniques et sur l’histoire d’évolution de ces zones à l’exemple de la
partie septentrionale de la plate-forme Arabique représente le résultat
essentiel de la recherche.
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